Au quartier Donatin à Cotonou se trouve le Centre international africain de l’art et de la créativité (Ciaac). Un espace qui combine l’art et l’artisanat d’art en symbiose avec la nature.
Le Ciaac est situé dans la dernière rue en allant vers la plage quand on quitte l’intersection de la poste à PK3. Dans la rue du côté gauche se dresse un immeuble peint en blanc qui accueille avec sa sympathique flore. A l’entrée une enseigne indicative bilingue (français/anglais). Dès qu’on accède à l’intérieur, on découvre que l’art domestiqué dans tout l’immeuble.
Ça se voit. Ça se sent. Ça se respire. Des toiles de peinture, du batik, du pagne tissé, de la sculpture, de la littérature, de la poterie, du design… tout y est. Des œuvres créées sur place dans le centre comme d’autres provenant d’artistes et artisans partenaires du centre.
Mme Ama, Kowotoko Mensah à l’état civil, est cofondatrice du Ciaac : « Tous les éléments qui doivent servir à enrichir notre style de vie se font ici : le textile, le dessin, l’écriture, la musique, la percussion, la danse, la poterie... »
Le Ciaac est l’un des centres qui accueillent des activités entrant dans le cadre du Salon du livre et de la presse Jeunesse, festival Selibej. Mme Ama parle de ce partenariat entre la maison d’édition Ruisseaux d’Afrique, initiatrice du projet, et son centre :
« Pour le salon du livre, on est un partenaire engagé à 100% puisque Ruisseaux d’Afrique est une maison d’édition focalisée sur les auteurs africains et cela fait partie de la dimension dans laquelle on essaie de se développer. »
Elle poursuit tout en insistant sur la notion de l’art et la créativité : « L’art et la créativité renvoie aussi à l’écriture, au dessin. Pour ce faire, il importe que les enfants soient initiés à la lecture dès le bas âge afin qu’ils découvrent assez tôt qu’il y a tout un monde dans cette lecture. »
Ainsi, plusieurs établissements scolaires du primaire et du secondaire sont ciblés pour participer à des animations dans le centre. « Notre quartier est un quartier assez bilingue. Or, les écoles bilingues sont déjà en vacance, regrette Mme Ama. » Toutefois, elle se réjouit de la présence de quatre écoles encore en activité. Ces écoles ont pour nom, Albatros, Bel avenir, Ibiscus et Golden. Ils ont à participer à des jeux de questions réponses afin de gagner des chèques-livres. Ils ont également à suivre des films, apprendre des histoires sur le patrimoine culturel béninois voire africain, faire des lectures, s’égayer.
« Nous ne voulons pas d’une éducation qui imite l’Occident. Nous ne voulons pas d’une éducation qui répète mais celle qui va innover, créer et donner aux enfants l’envie de dire ah !!! », conclut Mme Kowotoko Mensah.
Fortuné SOSSA