Améliorer la génétique de l’igname pour un meilleur rendement de la production. C’est l’une des révélations de l’ouvrage ‘’L’igname, une plante noble au futur pluriel’’, écrit par Mme Jeanne Zoudjihékpon, professeure d’université à la retraite. Le lancement officiel de l’œuvre a eu lieu sur le campus universitaire d’Abomey-Calavi le 07 juin 2024, en présence d’un parterre d’enseignants et chercheurs des universités d’ici et d’ailleurs.
Publié aux éditions Ruisseaux d’Afrique dans sa collection Sciences en partage et préfacé par le professeur Karim Dramane, ‘’L’igname, une plante noble au futur pluriel’’ est un essai « au profit de la communauté scientifique et de tous ceux qui s’intéressent à cette importante spéculation de l’Afrique de l’Ouest qu’est l’igname ».
C’est ce qui ressort du mot de bienvenue de Dr Antoine Abel Missihoun, chef du Département de génétique et des biotechnologies de la Faculté des sciences et techniques (Fast) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac). L’igname, souligne-t-il, est une plante qui « joue divers rôles en Afrique, en Asie et ailleurs dans le monde. » Rôles alimentaire, médicinal, culturel, cultuel, rituel, etc.
Procédant à une présentation plus approfondie du livre, le professeur Florent Okry, vice-recteur de l’Université nationale d’agriculture de Kétou, précise que c’est une « œuvre riche qui concentre des savoirs ethnobotanique, botanique, économique, anthropologique, géographique, écologique, législatif, politique ».
Le professeur Okry a suppléé à son collègue Enoch Achigan Dako, professeur de génétique et amélioration des plantes, pour la présentation de l’ouvrage. Dans sa démonstration, il fait remarquer que la professeure Jeanne Zoundjihékpon aborde, entre autres, dans son livre « l’économie semencière ».
Plusieurs autres personnalités de la haute sphère des sciences, techniques et technologies ont pris part à cette cérémonie du lancement de l’ouvrage. Il s’agit des professeurs Farid Baba Moussa, doyen de la Fast, Aliou Saïdou, vice-recteur de l’Uac, chargé de la recherche scientifique. Etaient également présents, le recteur de l’université nationale des mathématiques d’Abomey, et d’autres.
Pour le doyen de la Fast, la publication de Mme Zoundjihékpon est le fruit de nombreuses années de « recherches vigoureuses et d’analyses minutieuses » qui placent « les questions de la sécurité alimentaire parmi les plus grandes priorités » du continent africain.
Et au vice-recteur de s’exclamer : « Je viens célébrer une éminente figure de l’université et du monde scientifique. » Intervenant au nom du Recteur empêché, il ajoute : « La professeure Zoundjihékpon est une femme dont l’engagement et le dévouement envers la science et l’éducation sont exemplaires. »
Mme Béatrice Lalinon Gbado, la directrice des éditions Ruisseaux d’Afrique aussi se réjouit des qualités intellectuelles et humaines de l’auteure Jeanne Zoundjihékpon.
« Ce qui nous unit de fond, argumente-t-elle, c’est le combat de terrain. Ce combat qu’elle mène dans son secteur, nous le menons aussi. C’est un engagement sans faille au service de l’Afrique, de ses valeurs endogènes. »
D’une voix vive telle une amazone, la professeure émérite Zoundjihékpon salue tout le gradin de collègues présents à la cérémonie. Elle fait également un clin d’œil à ses anciens étudiants qui ont contribué à la rédaction du chef-d’œuvre puis elle salue la mémoire de Roland Dumont, co-auteur de la première partie de l’œuvre.
Spécialiste de l’agroécologie génétique, elle avertit : « Je ne peux pas être contre les biotechnologies, je ne suis pas contre les biotechnologies, mais je suis contre les organismes génétiquement modifiés. »
Elle insiste : « Si demain vous voulez être fiers de vous et de votre parcours de scientifique, alors vous devez apprendre à protéger et à valoriser les ressources génétiques africaines. »
Fortuné SOSSA
Encadré :
Témoignages rapportés par le recteur Florent Okry
« Alors, bravo! bravo! C'est un exemple de devoir très édifiant. Laisser de belles empreintes pour la postérité est une bénédiction. Je salue toutes les équipes de travail ayant conduit à ce précieux produit. J'apprécierais d'avoir quelques exemplaires pour information de mon cabinet. Avec toutes mes considérations à nos Professeurs et Personnalités qui ont donné leur caution à ce chef d’œuvre. Bien à vous et très cordialement. »
Eléonore Yayi Ladékan, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique
« Recevez au nom du Conseil Scientifique de l'Université d'Abomey-Calavi et en mon nom propre toutes nos félicitations pour le travail scientifique abattu j'espère que des copies seront disponibles au Bénin pour nos jeunes chercheurs dans le domaine de recherche sur les plantes à racine et tubercule. Congratulations. »
Aliou Saïdou, vice-recteur chargé de la recherche scientifique
« Ma chère Jeanne, bravo et bravo pour cette publication qui fera mieux connaître tes travaux sur l'igname. J'ai eu à suivre, un petit moment, tes expériences sur cette plante, et j'en ai été émerveillé. J'ai toujours cru en toi, et cette parution me donne raison. Bien fraternellement. »
Adrien Huannou, professeur émérite des lettres modernes
« Pour reprendre en chœur un proverbe ordinaire, je clamerai avec vigueur que le succès ne vient qu'à bout de l'effort. Vous avez toutes mes félicitations pour cette synthèse qui permettra de mieux connaître ce tubercule qui a un avenir scientifique radieux. Merci bien. »
Michel Sèzonlin
« Toutes nos félicitations ! Cet ouvrage fait honneur au département de Génétique et des Biotechnologies de l'Université d’Abomey-Calavi sur la Recherche sur les Ignames. Félicitations à la Chercheure Tassi Hangbé sur la Recherche sur les Ignames au Bénin ! »
Corneille Ahanhanzo
« Félicitation pour cette brillante réalisation, fruit de ta persévérance et de ta détermination. Vraie Amazone des temps modernes, tu viens d'honorer toute la Communauté Scientifique Nationale et Internationale. Nous sommes tous très fiers de Toi. »
Raymond Vodouhè