Le monde entier a célébré la 30ème journée internationale de la famille le 15 mai 2024. Le Bénin n’est pas resté en marge de cette commémoration. A travers le Ministère des affaires sociales et de la microfinance (Masm), le gouvernement a organisé des causeries dans des communes pour rappeler aux personnes adultes leurs obligations de parents.
« Equilibre entre la vie familiale et la vie professionnelle : responsabilité des parents face à l’éducation des enfants » est le thème de cette 30ème édition de la journée internationale de la famille. Pour marquer la journée d’un sceau officiel, le Masm a choisi la commune de Djidja avec pour communicatrice, Mme Yvette Padonou épouse Séké.
Mme Séké, pour aborder la thématique, a choisi une méthodologie interactive d’éveil, accrocheuse et stimulante en langue locale Fon. Elle s’est levée de la tribune pour se faire plus proche de la population massivement mobilisée pour la circonstance grâce au Centre de promotion sociale désormais dénommé Guichet unique de protection sociale.
Au fait, Mme Séké n’est pas arrivée à Djidja pour dérouler sa communication comme des universitaires. Elle est venue pour échanger à cœur ouvert avec les adultes de la localité, artisans, cultivateurs, personnalités religieuses, particuliers de tous ordres, etc.
Elle est descendue à Djidja pour discuter avec ces couches sociales sur la notion de la famille, mais également sur comment construire et entretenir sa famille, pour opiner sur l’importance du dialogue dans un ménage, le dialogue entre les époux, le dialogue avec les enfants. En un mot, sur comment instaurer le vivre-ensemble pour l’harmonie du cercle familiale afin que les enfants grandissent en intelligence et en sagesse.
Mme Séké y est allée avec des constats et des faits divers qui font le quotidien de bon nombre de ménages. Par exemple, la féodalité à outrance chez certains hommes, le manque d’amour de l’époux pour l’épouse et vice-versa, le peu d’attention affective pour les enfants, l’absence parfois du suivi des enfants dans leurs cursus scolaires, absence ou la rareté des soins des enfants voire de la femme en cas de maladie, entre autres.
Pour bien aromatiser sa communication, Mme Séké, connue sur les écrans de télévision sous le pseudonyme Cyra, désignait par moment des gens dans le public pour parler de leurs expériences. Cela a été très émouvant. On se croirait face à la maïeutique socratique. Très plaisant mais surtout pédagogique.
La communication a été si intéressante que le public n’a point voulu qu’elle arrête. Mais la délégation devait continuer sur Bassila. En effet, le Masm, en partenariat avec l’Abpf (Agence béninoise pour la planification familiale (Abpf), a déroulé l’activité commémorative de la journée internationale de la famille sur cinq jours, du 13 au 17 mai 2024, dans cinq départements du Bénin. Il s’agit d’Athiémé (Mono), de Klouékanmè (Couffo), de Djidja (Zou), Bassila (Collines) et Natitingou (Atacora).
L’étape de Djidja s’est déroulée en présence du 2ème adjoint au maire, Dieudonné Allo, Cyriaque Chabi, représentant de l’Abpf, Julienne Oga, représentante de la directrice départementale des affaires sociales et de la microfinance et Brigitte Ouin-Ouro, directrice de la famille, de l’enfant et de l’adolescent, représentant Mme le ministre des affaires sociales et de la microfinance.
Tour à tour, ils ont pris la parole, à l’ouverture de la séance, pour situer le contexte dans lequel se déroule cette activité itinérante. Dans son mot de bienvenue, le deuxième adjoint au maire a souligné que cette journée permet de réfléchir sur les conditions de vie des familles.
Procédant au lancement officiel de la journée au nom de Mme le ministre des affaires sociales et de la microfinance, Mme Brigitte Ouin-Ouro a renchéri qu’il s’agit de réfléchir à mieux agir pour la famille. Il s’agit ainsi d’œuvrer pour le renforcement des liens familiaux, agir sur des leviers pour l’éducation des couples, intensifier la lutte contre les violences basées sur le genre…
Fortuné SOSSA