‘’Bénin femmes techniciennes’’ est l’intitulé du projet qui vient de mettre sur le marché vingt-sept techniciennes en électricité bâtiment dans les communes de Tori Bossito et d’Allada. C’est une œuvre de l’association Sudcréa avec l’appui financier de l’Organisation international de la Francophonie à travers le fonds ‘’Francophonie avec elles’’.
Déscolarisées, défavorisées, filles mères, mères célibataires… âgées entre 18 et 35 ans et ayant au moins le niveau de la classe de 4ème des lycées et collèges sont les bénéficiaires du projets ‘’Bénin femmes techniciennes’’. Elles proviennent des milieux vulnérables, difficiles d’accès, périurbains et ruraux. Telles des amazones, elles partent pour le combat, celui de l’emploi mais pas n’importe lequel : l’électricité domestique et installation bâtiment.
La formation a été possible grâce à l’association Sudcréa qui a su convaincre l’Organisation internationale de la Francophonie pour ses nombreux résultats positifs et surtout sa gestion axée sur le résultat.
« Pour cette formation, nous avons choisi de travailler sur des métier genrés, des métiers dits d’hommes », explique Giovanni Houansou, directeur exécutif de l’association Surcréa. Il ajoute : « Nous sommes allés vers cette cible en difficulté, dans les villages des communes de Tori Bossito et d’Allada, pour les amener vers cette formation et pour les accompagner notamment dans l’insertion professionnelle et plus tard vers l’autonomie. »
Pour ce faire, le projet leur a offert gracieusement des kits de travail composés, entre autres, de chaussures de sécurité, d’un jeu de tourne-vices, trois marteaux, un burin, des pinces coupantes, des gants, de casque... et un téléphone portable Infinix 6+ pour « pouvoir supporter les applications de travail, la localisation et pour faire du marketing autour de leur travail ».
Winie Dayato Quenum est la coordonnatrice du projet. Elle précise : « Nous avons communiqué dans les mairies, au centre de promotion sociale de Tori Bossito et sur la radio communautaire d’Allada, La Voix de la Lama pour la mobilisation des filles. » Au finish, il y a eu une centaine de postulantes parmi lesquelles 28 ont été sélectionnées au lieu de 25 prévues par le projet.
Mais l’une d’entre elles a abandonné la formation en cours de route et elles finiront à 27 participantes à recevoir les outils nécessaires pour exercer le métier.
Au cours de la cérémonie de mise sur le marché de ces vaillantes amazones de l’entreprenariat, le 24 août 2023 à la mairie de Tori Bossito ainsi qu’à la maison des jeune d’Allada, le directeur exécutif de Sudcréa a rassuré de leur mise en atelier coopératif. Une idée qui a germé pendant la formation, de concert avec le partenaire du projet.
Giovanni Houansou souligne : « Il s’agit de les mettre en un endroit fixe dans leurs communes respectives afin qu’elles puissent travailler ensemble. »
Paulin Agbétokpanhou, secrétaire général de la Commission nationale permanente de la Francophonie, représentant les partenaires et le ministre des affaires étrangères, félicite l’association Sudcréa pour l’initiative et prodigue de nombreux conseils aux bénéficiaires. « Prenez le travail au sérieux et utilisez les kits à bon escient », a-t-il lancé à leur endroit.
En dehors du partenaire principal, le projet a reçu le soutien de Gangan Production de Claude Balogoun, Mayton Promo de Tony Yambodè et d'autres. Claude Balogoun a fait le déplacement pour encourager les bénéficiaires à exercer la profession avec détermination et professionnalisme.
Tout comme le représentant des partenaires, les deuxièmes adjoints aux maires de Tori Bossito et d’Allada n’ont pas tari de conseils à l’endroit des récipiendaires. Ils ont rassuré de l’accompagnement des communes pour des offres d’opportunités à ces dernières.
Le directeur général de l’Agence nationale pour l’emploi, Urbain Amègbédji, s’est aussi réjoui de l’initiative, en communiquant des pistes de sortie de précarité aux jeunes massivement présents à cette cérémonie.
Il est à noter que la formation en électricité a été renforcer par l’intelligence financière afin d’amener les apprenantes à acquérir des notions essentielles en vue de mieux cerner « la différence entre le capital et le bénéfice, la part qu’elles peuvent utiliser dans le bénéfice et la part qu’elles peuvent réinvestir dans le capital ».
Leurs capacités ont été, par ailleurs, renforcées en développement personnel. Une notion qui permet de s’aguerrir face à l’influence de la société. En un mot, les choses qu’on peut corriger pour mieux avancer.
Fortuné SOSSA