A l’occasion de la Journée africaine de lutte contre la corruption et l’anniversaire de l'adoption de la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, Social Watch attire l’attention du président de la République sur la persistance du fléau au Bénin malgré les diverses réformes du Gouvernement.
Le 11 juillet 2023 a été célébré la septième Journée africaine de lutte contre la corruption et le vingtième anniversaire de l'adoption de la Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption. Le Bénin qui a ratifié la Convention le 20 septembre 2007 n’est pas resté en marge de cette célébration placée sous le thème « Convention de l'Union africaine sur la prévention et la lutte contre la corruption, 20 ans après : réalisations et perspectives ».
A cet effet, Social Watch, organisation faîtière de la société civile spécialiste des questions de gouvernance et de veille citoyenne, a adressé un message au président de la République. Le message souligne que « malgré le renouvellement de la volonté politique nationale marquée par certaines réformes, l’hydre de la corruption, tel un cancer, continue de gagner du terrain et de ronger l’économie et la qualité des services et investissements publics au Bénin ».
Sous la signature de la présidente, Mme Blanche Sonon, le message de Social Watch rappelle au chef de l’Etat une de ses promesses au peuple lors de son investiture le 23 mai 2021 : « […] Nous poursuivrons alors nos efforts pour l’amélioration continue du climat des affaires et la lutte contre la corruption et l’impunité dans tous les domaines. » Cependant, observe Social Watch, « les réformes engagées peinent à donner des résultats ».
Pour ce faire, l’organisation faîtière de la société civile insiste que la lutte contre la corruption « doit être un engagement individuel et collectif pour le respect des droits humains, des principes de l'Etat de droit ainsi que des valeurs sous-jacentes de transparence, de participation du public, d'intégrité voire de redevabilité ».
Du coup, elle propose des pistes de solution pour le renforcement de la garde. Entre autres, « rendre opérationnel le Haut commissariat à la prévention de la corruption (Hcpc) tout en œuvrant à renforcer son cadre juridique pour assurer son indépendance de gestion et lui transférer la compétence de police judiciaire pour les actes de corruption ».
Enfin, Social Watch réaffirme « son engagement à travailler avec les institutions publiques de lutte contre la corruption au Bénin afin que soient réduites de façon drastique et durable, les saignées financières dues à ce fléau ».
Télécharger ici en PDF l’intégralité du message
Fortuné SOSSA