Célébrer « toutes les filles du Bénin qui transforment notre quotidien pour créer une société plus juste, plus égalitaire et plus équitable ». C’est le message lancé par Mme Djanabou Mahondé au pied de l’amazone à Cotonou lors de la commémoration de la journée mondiale de l’enfant, lundi 05 décembre. Plus qu’un geste, cette initiative de l’Unicef est un signal de la protection sans faille de la dignité féminine.
« Qu'elles soient footballeuses, artistes, militantes, étudiantes en médecine, tailleuses ou ingénieures, nous connaissons tous, autour de nous, des filles, des adolescentes et des jeunes femmes qui changent le monde. »
Ainsi s’est exprimé la représentante résidente de l’Unicef au Bénin, Mme Djanabou Mahondé, en présence de la Vice-présidente de la République, Mme Mariam Chabi Talata, des membres du gouvernement, de jeunes gens et jeunes filles et diverses autres personnalités qui œuvrent pour la défense des droits des enfants et adolescents. A l’occasion, la géante statue de l’amazone a été illuminée d’un bleu chatoyant et merveilleux.
Nesline Kao, élève en classe de 3ème au Ceg Akogbato de Cotonou, intervenant au nom de tous les enfants du Bénin et des filles en particulier, trouve en cette cérémonie « un symbole et un témoignage de courage, de force et d’espoir » pour les mères, mais aussi pour les filles qu’elles sont et les femmes qu’elles deviendront.
Handicapée auditive, elle est davantage rassurée que c’est un « signe de l’avancée de la lutte pour les droits des enfants au Bénin et un message rempli d’espoir » :
L’espoir que les droits de tous les enfants seront respectés, l’espoir que la voix des personnes vulnérables sera entendue, l’espoir que des conditions meilleures et plus adaptées seront mises en place pour que les filles handicapées puissent jouir de leurs droits dont celui à l’éducation. Et surtout l’espoir que les politiques, à divers niveaux, seront davantage plus inclusifs et les chances plus égalitaires.
Appréciant le thème de la célébration de la journée intitulé ‘’l’inclusion et l’égalité’’, Madame le ministre des affaires sociales et de la microfinance, Véronique Tognifodé Mèwanou, ne cache pas sa satisfaction.
Il s’agit, en fait, d’en finir avec les prétextes qui « déshumanisent » en accompagnant la vision du Gouvernement qui consiste à assurer à « tous les enfants du Bénin en général et à la fille en particulier un bien-être effectif, la promotion et la protection des droits ».
Ce qui consiste, entre autres à démultiplier les initiatives de dénonciation, les « classes socio-éducatives » à l’effet de renforcer les capacités de vie courantes des filles pour leur donner les armes nécessaires pour se projeter bien loin.
Du coup, l’illumination de l’amazone sonne comme la nécessité d’avoir « le courage d’illuminer nos us et nos coutumes, notre banalisation des violences, abus et exploitation faits aux enfants ».
Mais, insiste-telle, « illuminer également nos politiques, nos stratégies, notre législation et nos actions pour les rendre plus brûlants d’innovations et perspicacité ».
Mme Djanabou Mahondé partage entièrement ces actions et engagements du gouvernement béninois. Elle s’en réjouit : « Nous ne pouvions espérer meilleur emplacement, pour envoyer ce message fort auprès du grand public et communiquer notre solidarité à toutes les filles qui nous regardent et nous entendent ce soir. »
Toutefois, note-t-elle : « Qu’il s’agisse de la protection des filles, de leur éducation ou de leur santé, ils restent encore des obstacles majeurs pour leur permettre de vivre en sécurité et d’atteindre leur plein potentiel. »
C’est pourquoi, la représentante résidente du Fonds des Nations unies pour l'enfance soutient « l’initiative U-Report Amazones, une plateforme spéciale de U-Report dédiée aux filles du Bénin, afin qu’elles puissent s’informer, s’exprimer et s’engager sur les problèmes qui leur tiennent à cœur et devenir les Amazones de demain ».
Fortuné SOSSA