L’hôtel d’entreprise Aréolis auréolé d’un présent prestigieux. A la responsable des lieux est décerné un trophée en bois d’ébène, le trophée Ôla. L’initiative est de l’association Ilé ya Africa qui célèbre ainsi toute femme qui s’investit dans la promotion des arts pour le développement.
Elle l’a eu, le trophée Ôla. Mme Nathalie Daouda a désormais dans son palmarès l’œuvre attribuée annuellement à une femme qui travaille à l’essor des arts et de la culture au Bénin voire en Afrique, malgré ses nombreuses occupations. Mme Daouda en est une. Fondatrice dirigeante de l’espace de coworking Aréolis, elle essaie chaque jour de donner de la place aux arts et à l’artisanat d’art dans sa vie, dans ce centre d’affaires qu’elle a créé de commun accord avec son époux et qu'ils font fonctionner depuis l’année dernière.
Elle aime le beau, l’esthétique, la créativité. Elle est passionnée de bonnes mœurs et des valeurs humaines intrinsèques. Et cela, les responsables de l’association panafricaine Ilé ya Africa l’ont détecté assez tôt en elle. Il suffit de se rendre dans l’hôtel d’entreprise Aréolis pour s’en convaincre.
L’architecture de l’édifice est impressionnante. Plus impressionnante encore la blancheur de la façade et de l’intérieur. Malgré l’unique niveau du bâtiment avec sa toiture en tuile de couleur ocre, il est attractif comme les villas de Provence en France. La cour intérieure, tapissée d’une végétation de courtes et fines herbes vertes, réconforte par un air somptueux.
La présence d’œuvres artistiques est permanente à Aréolis. Chaque salle est décorée d’au moins un tableau d’art, fruit du génie béninois. Actuellement, ce sont les créations du jeune plasticien Francel Dagbéto plus connu sous le pseudonyme Aris qui vernissent prestement les murs. Des titres des œuvres, se construit un discours policé et cohérent à connotation philosophique.
Cet amour manifeste pour l’art, Ilé ya Africa l’a décelé chez Mme Nathalie Daouda avec satisfaction. Pour cette raison, les responsables de l’association ont choisi de lui décerner le trophée Ôla. Annoncé le 08 mars consacré Journée internationale de la femme, la distinction a été remise officiellement au récipiendaire le 03 avril 2022 dans le jardin de son centre d’affaires Aréolis.
Aréolis ! Le nom n’est pas choisi au hasard. L’endroit était une construction familiale sur laquelle était monté un mur qui en faisait deux petites cours : la cour du propriétaire qui est son géniteur et celle des locataires.
Premier acte posé par l’ayant-droit Nathalie, abattre le mur. D’où le nom Aréolis, un emprunt du latin qui signifie « petites cours ». Par transposition, la réunion des deux petites cours. Ce qui importe pour elle, en effet, c’est la communauté. Ce qu’elle justifie assez bien : « Construire des communautés qui se parlent, qui se connaissent, qui collaborent autour de quelque chose de commun. Cette chose peut être matérielle ou immatérielle, peu importe. »
Intervenant au cours de la cérémonie de distinction, Eric Ahouansou, président de l’association Ilé ya Africa, a déclaré que Ôla est un substantif de la langue yoruba qui signifie le bonheur. Il précise : « Le trophée est conçu pour encourager les femmes qui ont choisi de cheminer avec les artistes en les aidants à créer et à diffuser leurs créations. »
Le trophée, dans son aspect physique, représente une flamme jumelle que l’on peut interpréter comme l'autre partie de soi-même en polarité inversée. Il est d’ailleurs réalisé dans une matière noble : le bois d’ébène. Un Symbole de « la puissance, la pureté, la protection et la chance ». Cette matière peut être utilisée pour tous les types d'énergie. Depuis l’antiquité on lui attribue de nombreuses propriétés magiques telles que « chasser les mauvais esprits et les démons ».
Fortuné SOSSA