Ils sont nombreux les artistes et autres acteurs culturels qui jouissent du soutien financier du Fonds des arts et de la culture (Fac) en cas de maladie. Le mécanisme pour bénéficier de cet appui est fort simple.
Cent six (106) artistes, promoteurs culturels et autres acteurs culturels soutenus pour des soins de santé en 2018, quatre-vingt-quatre (84) l’année suivante, quatre-vingt-trois (83) en 2020 et déjà plus d’une vingtaine l’année en cours. Soit près de trois artistes ont bénéficié de l’appui du Fonds des arts et de la culture (Fac) pour des cas de maladie et l’accompagnement de parents en cas de décès.
C’est ce qui ressort d’un point de presse animé ce 29 juin par le Directeur général du Fonds des arts et de la culture, Gilbert Déou Malè à Cotonou, suite à des propos malencontreux alimentés sur des réseaux sociaux. En fait, au nombre des réformes fans le secteur des arts et de la culture, le Gouvernement en 2018 a procédé à un recadrage de l'appui aux acteurs culturels y compris leur prise en charge en cas de maladie.
Du coup, explique le Dg Fac : « Nous avons fait le tour du Bénin pour expliquer aux artistes la conduite à tenir en cas de maladie. » Ainsi, pour bénéficier de l’appui sanitaire, l’artiste qui a des ennuis de santé doit adresser un courrier à la Direction du Fonds pour l’informer. Gilbert Déou Malè souligne : « Il faut saisir le Fac pour lui faire part de son état et surtout lui préciser ce qu’on a pu faire et ce qu’on attend de l’Etat. »
La demande adressée au Fac peut être rédigée par le patient lui-même ou un proche parent à lui en son nom. Mais à cette lettre, il faudra, entre autres, joindre la preuve de ce qu’on est un artiste ou acteur culturel, mais également un certificat médical. L’attestation d’artiste, rappelle le Directeur général du Fac, s’obtient à la Direction des arts et du livre (Dal).
« Il est question pour nous aujourd’hui, insiste le Dg Fac, de créer un autre type d’acteur culturel qui se positionne réellement comme un acteur de développement. » Or, pour réussir un tel challenge, il faut qu’il y ait des artistes, des acteurs culturels en bonne santé. Mais, il se fait que l’artiste ne vit pas toujours de son travail. Alors, la question que s’est posé les gouvernants est : « Comment peut-il se soigner si l’Etat ne l’accompagnait pas ? » D’où l’assistance sociale à ces acteurs particuliers de la société par des subventions à leurs créations et des appuis spéciaux en cas de maladie. Mais, il est nécessaire aujourd’hui de les amener à « souscrire à une assurance maladie ». A cet effet, le Directeur Déou Malè salue l’avènement du projet Arch (Assurance pour le renforcement du capital humain).
« En amont, renchérit-il, nous sommes en train d’aider les artistes à prendre conscience de ce que c’est lorsqu’on est valide qu’on prépare sa retraite. » Et progressivement, ils seront « amenés à quitter le secteur informel pour le secteur formel ».
Fortuné SOSSA