Ils sont là. Ils font partie des sommités de l’art contemporain africain. Ils sont à Casablanca les artistes africains d’ici et de la diaspora dont les œuvres inondent essentiellement le reste du monde. Ils sont dans la capitale économique marocaine grâce à la Fondation pour le développement de la culture contemporaine africaine (Fdcca) de Son Altesse le Prince Moulay Ismail.
Ils viennent d’Europe, d’Australie, d’Amérique et d’ailleurs ces artistes africains qui présentent des œuvres à l’exposition panafricaine ‘’Prêt-moi ton rêve’’. L’exposition se déroule dans l’édifice pittoresque, la Villa d’Anfa, à Casablanca. Les œuvres sont multiples allant de la peinture à la sculpture en passant par la vidéo, l’installation, etc. On assiste à un foisonnement de matériaux et de techniques artistiques. Entre autres, l’impression pigmentaire sur papier coton, la soudure de clous recyclés, l’assemblage d’aluminium et de cuivre, de la cire et des pigments sur bois, du fils de cuivre et du bronze, du métal découpé et peint comme du papier décoratif, de l’acrylique sur toile, de la sculpture en cèdre, du bronze satiné, de la céramique sur toile de jute, de l’acrylique et paillette sur toile ; mais également, de l’huile sur toile de jute, l’usage sculptural de matériau composite, de l’acrylique et encre sur toile, la soudure de cuillères et grillage, de la céramique sur bois, des techniques mixte sur toile, de l’animation...
Chaque artiste y est allé avec une liberté légendaire de ton et la totale indépendance caractérisant l’esprit créatif qui bouillonne en lui. Ce qui offre à voir et à revoir sans s’en lasser d’impressionnantes œuvres d’art qui communiquent aux visiteurs diverses émotions : des blessures dans l’âme, des sentiments de révolte, l’invite au retour des valeurs africaines, la fierté d’être africain. Les œuvres véhiculent la grandeur de l’art contemporain africain.
Du coup, la Villa d’Anfa se donne l’impression d’être l’arène d’incroyables talents africains ; des talents qui n’ont rien à envier aux autres dans le reste du monde. Ainsi, la renommée internationale de l’art contemporain africain n’est plus à démontrer. Il s’impose indubitablement à l’Occident. A preuve, ces artistes africains sont des talents difficiles à rassembler parce qu’individuellement très solliciter à travers l’Europe et d’autres continents.
Mais, il fallait croire en la possibilité de les réunir dans une exposition collective en Afrique. Et la Fondation pour le développement de la culture contemporaine africaine y a cru. Alors les commissaires Yacouba Konaté et Brahim Alaoui ont travaillé à cela.
« Ces artistes n’ont pas souvent l’occasion d’être présentés au public en Afrique », précise le commissaire Brahim Alaoui. Pour ce faire, en leur qualité de commissaires de l’exposition, Yacouba Konaté et lui, ont multiplié leurs carnets d’adresse avec « les artistes de différents pays afin d’aboutir à cette sélection dans un dialogue et dans une relation humaine » avec les intéressés.
Fortuné SOSSA