Les 18, 19 et 20 juin se tient à Casablanca une exposition d’art plastique dénommée « Prête-moi ton rêve ». Une initiative de la Fondation pour le développement de la culture contemporaine africaine (Fdcca) qui se veut itinérante avec la participation d’éminents acteurs de l’art pour des débats assez relevés.
« Histoire d’art, histoires de vie ». C’est le thème qui sera décortiqué au cours de l’exposition « Prête-moi ton rêve ». Près d’une trentaine d’illustres artistes africains résidant sur le continent et dans la diaspora se retrouvent dans la capitale économique marocaine pour donner à voir et à consommer des œuvres de qualité exceptionnelle. Au nombre de ces artistes qui font la fierté de l’Afrique à travers le monde, on peut citer Jane Alexander d’Afrique du Sud, Fouad Bellamine du Maroc, Olu Amoda du Nigeria, El Anatsui du Ghana, Meriem Bouderbala de la Tunisie, Adel El Siwi d’Egypte, Soly Cissé du Sénégal, Jems Koko Bi de la Côte d’Ivoire, Abdoulaye Konaté du Mali, Vitshois Mwilambwe Bondo de la RDC, Yazid Oulab d’Algérie, Barthélémy Toguo du Cameroun, Dominique Zinkpè du Bénin, etc.
Aux artistes s’ajoutent des experts de la notion de l’art. Entre autres, des commissaires d’exposition notamment Yacouba Konaté de la Côte d’Ivoire et Brahim Alaoui du Maroc ; mais aussi des galeristes, des collectionneurs, des muséologues, des critiques d’art, des journalistes… puis, le public lambda.
Pendant trois jours, la ville sera la vitrine de nombreuses et grandes tendances de l’art contemporain africain. Casablanca sera le carrefour des symboles et cymbales, des formes et normes, des lueurs et couleurs, d’harmonie et symphonie. Casablanca sera donc la connexion de l’intelligentsia dans le domaine de l’art contemporain africain.
On assistera ainsi à des histoires de vie. Des histoires de vie parce que chaque œuvre artistique raconte une histoire, son histoire qui n’est autre qu’un morceau de l’histoire de l’humanité. L’œuvre prend naissance dans l’imaginaire de l’artiste puis se dote d’une forme à travers l’agilité de ses doigts. L’œuvre artistique naît, de ce fait, des entrailles de l’artiste et donc de sa pensée, de son vécu, de son quotidien et du regard que ce dernier porte sur son environnement et le reste du monde. Ainsi, l’œuvre artistique ne saurait s’égarer du contexte de sa création.
Du coup, l’événement de Casablanca s’annonce comme le déclencheur d’une longue procession qui conduira l’exposition en Afrique du Sud en passant par le Sénégal, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et l’Éthiopie. Il s’agira donc d’une exposition panafricaine d’envergure qui va sillonner « le continent telle une caravane ambassadrice qui dévoile et promeut l’art africain contemporain à un public plus large » et revenir au Maroc, mais cette fois-ci à Marrakech au terme de la croisière.
Une note explicative des commissaires Konaté et Alaoui résume bien l’idée fondatrice de cette exposition : « Connecter une constellation d’artistes contemporains africains entre eux afin de faire briller leurs œuvres sur leur continent ». Ce qui rend largement compte de la vision de la Fondation : promouvoir l’art contemporain africain et la collaboration artistique panafricaine.
Fortuné SOSSA