Firmin Kouton, préfet du département du Zou, a procédé ce 1er juin à l’installation du Conseil communal de Djidja. Mais contre toute attente, il n’a pas conduit le processus jusqu’à l’élection du maire.
Djidja, plus grande commune du département du Zou, située à moins de 200km de Cotonou, a désormais son nouveau Conseil communal. C’est le commandant en chef du département qui a présidé en personne à la cérémonie de cette installation officielle du Conseil composé de 25 membres élus lors du scrutin communal et municipal du 17 mai 2020.
Mais, à la grande surprise de tous, le préfet a réclamé, aux représentants du Bloc républicain (Br), parti politique ayant obtenu la majorité absolu des Conseillers, de lui fournir la liste des élus devant occuper le poste du maire et de ses adjoints puis, il a procédé à la suspension du processus.
Justifiant sa décision, Firmin Kouton a déclaré qu’il s’agit d’une mesure prise pour s’assurer de l’authenticité des noms contenu dans le document qu’il vient de recevoir des mains des représentants du parti en question. « Dès que j’ai l’assurance que la liste reçue est conforme à ce que le parti a décidé, je vais faire reprendre la séance sans délai », a confié l’autorité préfectorale. Aux dires de ce dernier, dans certaines communes où le processus d’élection des maires a eu lieu, il y a eu des comportements peu recommandables. Il explique : « Le parti majoritaire a présenté la liste de candidature au différents postes, mais les mêmes élus du parti ont rejeté, par les urnes, la candidature du maire qu’ils sont censés soutenir. »
Or, précise le préfet, « Avec le système partisan, nous voulons avoir des partis politiques forts au Bénin et non des clubs électoraux. » Ainsi, les partis se doivent d’être suffisamment responsabilisés. « C’est pourquoi, insiste le préfet, les dispositions relatives à l’élection du maire et des adjoints au maire indiquent clairement que c’est le parti disposant la majorité absolue au sein du Conseil communal qui présente les candidatures aux postes en question. » Du coup, tout différends entre les membres doit être réglé à l’interne et non dans les isoloirs.
Denis Glégbéto, l’élu pressenti favorable pour occuper très prochainement le fauteuil de la première personnalité de la commune apprécie la décision de l’autorité préfectorale : « La loi doit être respectée dans notre pays. On constate ailleurs qu’il y a du désordre mais chez nous à Djidja tout est en ordre. » Le crédo de ce ‘’futur maire’’ de Djidja est : « Permettre à la population de Djidja de vivre mieux. »
Fortuné SOSSA