Le Festival des rituels et des danses masquées (Feridama) se tient en cette fin d’année du 15 au 17 décembre à l’espace Towara à Cotonou. La particularité de cette édition est la mise en valeur du masque Gounouko.
Gounouko, un masque qui se distingue par sa forme de danse en pivot, tend à disparaître du patrimoine béninois. Il se distingue par diverses formes, pouvant s’allonger tout d’un coup et s’amoindrir ensuite.
Aujourd’hui au Bénin, on trouve encore quelques traces de sa présence dans des familles à Porto Novo, la capitale administrative du Bénin.
Pour ne pas être complice de sa disparition, Marcel Zounon, promoteur du Festival des rituels et des danses masquées a décidé d’aller à la recherche de ce masque patrimonial du Bénin dont l’origine remonterait à Oyo au Nigeria.
C’est un patrimoine culturel a sauvé coûte-que-coûte. Marcel Zounon y tient. Expert des danses royales et patrimoniales et donc expert du patrimoine culturel immatériel, il insiste que le Bénin doit œuvrer à sauvegarder cette richesse.
Pour ce faire, il importe d’attirer l’attention du public en général et des pouvoirs publics en particulier « sur le sort réservé au masque Gounouko ».
Du coup, l’expert recommande à l’Etat, à travers le gouvernement, de travailler à inscrire Gounouko sur « la liste urgente de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel ».
Mais en attendant que cela soit effectif, place au festival Feridama. En dehors du masque Gounouko qui sera en exhibition, de la place est faite d’autres masques comme le Zangbéto et le Bourian. Pendant les trois jours de festival, le public est convié à de démonstrations de danses ingénieuses voire magiques.
Autres activités prévues dans le programme du festival, une causerie autour du thème « Contribution des masques Gounouko au renforcement du tissu social des communautés détentrices : état des sauvegarde ». Le public est convié à cette 14ème édition de la fête des masques où sont attendues plusieurs sociétés de masques du Bénin, les 15, 16 et 17 décembre.
Fortuné SOSSA