Les larmes de la vague est la nouvelle création que la compagnie de danse Oshala apporte au Festival international de danse de Ouagadougou. Partie de Cotonou lundi, la troupe à Denis Abiona est déjà sur le sol burkinabé où elle est très attendue comme à l’édition précédente.
« Refaire le monde en pansant les blessures de l’humanité. » C’est une préoccupation qui tient à cœur à la compagnie de danse patrimoniale Oshala. Le spectacle Les larmes de la vague en est une preuve. Un spectacle que les organisateurs du Fido ont inscrit au programme de cette 11ème édition qui se déroule du 21 au 28 janvier 2023 dans la capitale.
Avant leur départ de Cotonou le 23 janvier pour Ouagadougou, Dénis B Abiona, le directeur artistique et chorégraphe de la compagnie, a expliqué avec beaucoup d’assurance et de fierté que le spectacle Les larmes de la vague est créé pour « faire éclore la lumière aux tréfonds de l’obscurité d’où émergent tant de larmes et de silhouettes ; tant d’ombres et d’hommes aux destins éphémères et aux sourires amères ». Du coup, Les larmes de la vague a pris corps des entrailles du chorégraphe comme pour « rendre à l’humanité sa petite part de souffle agonisant dans le carcan du monde qui murmure, qui bégaie ».
C’est le destin d’un peuple heureux qui, du jour au lendemain, est frappé d’un malheur, la crise sanitaire mondial par exemple. Mais, audacieux, il ne désespère pas. Il lutte pour sa survie, pour vaincre la fatalité. La lutte est prompte avec la détermination de vaincre coûte que coûte.
Une lutte exprimée par des mouvements du corps, la matière première de l’humanité pour tout entreprendre. Elle est rythmée, mimée, cadencée. Les ondulations du corps sous le crépitement des tam-tams font monter l’adrénaline. « C’est un long soliloque interne suscitant des interrogations et des réflexions profondes sur l’avenir sombre qui pointe à l’horizon », détaille Denis Abiona.
En janvier 2022, Oshala participait à la 10ème édition du Fido avec la création Le vodoun : mon identité. Un spectacle qui a même été invité à clôturer le festival à cette précédente édition. Très satisfaite, Mme Irène Tassembédo, directrice du Fido s’était exclamée : « Maintenant que le Bénin nous a mis du vodou, on est tous en plein dans le vodou jusqu’à la onzième édition. »
Puis la 11ème édition du festival est déjà là et le groupe Oshala est présent également, pour sonner à nouveau le clap de fin du Fido, édition 2023.
Fortuné SOSSA