Cap sur Botswana pour la 18ème session du comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Les travaux de la 17ème session sont terminés à Rabat dans la capitale administrative marocaine.
Du 04 au 09 décembre 2023, se déroulera à Botswana la 18ème session du comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel. Dirigeants, experts, universitaires et personnalités de la société civile se retrouveront dans ce pays de la région sud-africaine pour de nouvelles décisions en faveur, entre autres, de la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Mais en attendant Botswana, la session du Maroc a enregistré, selon les statistiques, mille cent participants provenant de cent trente-deux pays. Une soixantaine de demande ont été à l’ordre du jour des assises.
Dans l’ensemble, quarante-huit dossiers ont été examinés favorablement par le comité dont quatre sur la liste de sauvegarde urgente, trente-neuf sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel, quatre sur la liste des bonnes pratiques et un sur l'assistance internationale pour les demandes de plus de cent mille dollars US, enlevée par le Malawi.
Avant la clôture de la session, un débat général a eu lieu sur le retrait d'une partie d'un élément porté par la France et la Belgique dénommé "La Ducasse d'Ath". Ce sont de géants dragons processionnels de Belgique et de France inscrits en 2008 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité conformément à l'article 30 de la Convention.
Aux dires du directeur de l’Ensemble artistique national, Marcel Zounon, participant à la session au titre des ONG, « les critères R1 et R2 ne sont pas respectés parce que présentant une mauvaise image des Noirs ». Au fait, la discrimination raciale dont fait l'objet la race noire doit être bannie sous toutes ses formes.
Du coup, précise Marcel Zounon, « les vingt-quatre membres du comité intergouvernemental y compris les représentants de la France et de la Belgique ont voté le retrait des critères cités plus haut sur avis du conseil juridique de la Convention. » Ce qui est un signal fort pour décourager le racisme, la discrimination raciale et la xénophobie.
Toujours à cette 17.COM, l’expert Sékou Berte du Mali a été élu à la présidence du comité de pilotage des ONG. Une position importante qu’occupe l’Afrique pour la première fois.
Fortuné SOSSA