Reçu sur Café médias plus ce vendredi 10 septembre, le pontife Daagbo Hounon, Président de l’Ordre suprême des ancêtres (Osa), a évoqué les actions qu’il mène de part le monde pour la tolérance religieuse. Ceci en prélude au sommet du G20 sur le dialogue interreligieux où il est attendu pour prononcer un discours historique.
Vivre en harmonie malgré les différences religieuses. Cela tient fondamentalement à cœur à Son Éminence Daagbo Hounon Tomadjlehoukpon II Houwamenou. Il l’a exprimé de vive voix à travers les canaux du club de la presse béninoise. Pour le pontife béninois, chef suprême des religions endogènes et vernaculaires, il importe de travailler pour le vivre-ensemble dans le monde malgré les différences que confèrent les obédiences religieuses.
« Au G20, on parlera du dialogue interreligieux, un outil pour donner la paix à des Nations », soutient Daagbo Hounon. Il poursuit : « Maintenant, il y a plus de guerres religieuses. D’où la nécessité de ce dialogue pour pacifier les fidèles des différents cultes. » Mais il se réjouit qu’au Bénin les guerres religieuses n’existe pas. Pour ce faire, Daagbo Hounon aura à partager l’expérience béninoise avec les participants au Sommet du G20 le 13 septembre 2021.
En fait la ville de Ouidah où se trouve le palais de Daagbo Hounon est une belle illustration de la tolérance religieuse. L’image phare est celle de la cohabitation pacifique entre la basilique et le temple des pythons. Plusieurs autres confessions religieuses cohabitent également de fort belle manière avec des temples vodou dans cette citée touristique : mosquée, église protestante méthodique, etc.
« Les lieux ont été octroyés aux responsables des diverses confessions religieuses monothéistes par des vodouïsans », témoigne le chef suprême du Vodou. « Mieux, précise-t-il, tout le Bénin est un havre de paix. » Une paix dont le Président Patrice Talon est le grand artisan annonce Daagbo Hounon Tomadjlehoukpon II Houwamenou. Du coup, il adresse ses remerciements au père de la Nation pour ses actes qui couronnent le « rayonnement de la culture ». « Il mène des actions très concrètes », renchérit le pontife.
Ainsi, Son Eminence Daagbo Hounon est invité au G20 des interreligieux à Bologne en Italie pour prononcer un discours solennel autour du thème : « Les religions endogènes et vernaculaires du Bénin, rempart contre les tensions religieuses et politiques ».
Au Café Médias Plus, le pontife béninois s’est fait accompagner de Wilfrid Serge Martin, trésorier général de l’Osa. Ce dernier rappelle la genèse de l’Ordre. Mis sur les fonts baptismaux il y a quatre ans, l’Ordre suprême des ancêtres est une organisation de la Société civile qui dispose déjà d’un impressionnant palmarès.
Le trésorier général témoigne que Yves Legault, le Secrétaire Général de l’Ordre, reçu en audience le 8 septembre par le Saint Père François au Vatican, joue également un rôle prépondérant dans l’atteinte de ses objectifs. Canadien d’origine, il est fait prince de la ville de Ouidah par de Souza Chacha.
Wilfrid Serge Martin fait une présentation plus complète du secrétaire général : « Il a sollicité et obtenir l’installation et la direction du consulat du Bénin près le Canada à Toronto dans lequel il a érigé la maison du Bénin, un espace dédié à tous les touristes canadiens et étrangers qui voudraient découvrir des richesses touristiques du Bénin. Il s’intéresse au tourisme mémoriel. »
L’Ordre suprême des ancêtres a son siège au palais Houhoué, palais de Son Éminence Daagbo Hounon Tomadjlehoukpon II Houwamenou. C’est au quartier Sogbadji à Ouidah.
Fortuné SOSSA