Le ministre Jean-Michel Abimbola a procédé ce vendredi 10 septembre à Cotonou au lancement officiel de la saison artistique 2021-2022 de l’Ensemble artistique national. Occasion pour le Ballet national de recevoir l’onction d’un nouveau départ pour démontrer au monde l’immensité de la richesse des danses patrimoniales du Bénin.
« L’ensemble artistique national joue un rôle particulièrement important dans la révélation du patrimoine culturel immatériel de notre pays aussi bien sur le territoire national qu’à l’international. » C’est la déclaration solennelle faite par le ministre du tourisme, de la culture et des arts à l’occasion du renvoi des danseurs et danseuses du Ballet national à leur devoir, celui de prouver partout, par leur professionnalisme, que le patrimoine culturel immatériel du Bénin est d’une richesse incommensurable. Cet événement se tient après de nombreux mois d’absence du Ballet sur la scène internationale voire nationale à cause de la crise sanitaire engendrée par la Covid 19.
Mais cette absence n’a pas été une occasion d’oisiveté au sein de l’Ensemble artistique national. Les danseurs et danseuses étaient par moment en répétition sous la direction d’éminents chorégraphes comme le professeur Alladé Koffi Adolphe. Mieux, le ministre Jean-Michel Abimbola a instruit, entre temps, la direction de l’Ensemble à aller détecter de nouvelles danses et de nouveaux talents dans les départements du pays afin d’enrichir davantage le répertoire chorégraphique du Ballet. Ce qui a été fait avec enthousiasme.
Ainsi, confirme Marcel Zounon, le directeur de l’Ensemble artistique national, un « casting national des acteurs culturels provenant des communautés à la base » a été fait dans les règles de l’art. Et désormais, l’effectif du Ballet composés des danseurs et danseuses, des percussionnistes et de l’équipe de l’encadrement est passé à quarante-huit membres.
Marcel Zounon s’en réjouit : « Il s’agit de pouvoir recréer le Ballet qui a consacré le sacre du Bénin en 1962. » Il se réjouit encore plus de ce que l’actuel Ballet, créé en 1992, dispose enfin d’une salle pour ses répétions. Il s’agit de la grande salle de théâtre du Fitheb, ex-ciné Vog. Il remercie par ailleurs le ministre pour « sa vision d’accompagner le secteur des arts et de la culture ». Marcel Zounon adresse également ses reconnaissances au Chef de l’Etat, le Président Patrice Talon.
Au regard de la qualité du travail qui se fait au niveau de l’Ensemble artistique national, Jean-Michel Abimbola, ne cache pas son satisfécit : « Nous avons vu un travail remarquable que vous avez eu seulement deux semaines de répétition à abattre. »
En effet, au cours de la cérémonie, le Ballet national a déroulé une série de tableaux chorégraphiques impressionnants. Des danses comme ‘’Assa’’ de Ouaké, ‘’Ogou’’ de Dassa-Zoumé et d’autres, détectés au cours de la tournée de prospection, ont été exécutées à la satisfaction de tous.
Pour finir, le ministre a exhorté la troupe à s’apprêter déjà par rapport à la réception « imminente des vingt-six œuvres que la France rend à notre pays le Bénin » avant de leur conseiller, eu égard à la pandémie actuelle, d’envisager à « avoir aussi des représentations à un format réduit, à un format moyen » pour qu’en fonction des contraintes, en fonction des scènes, « nous ne perdions pas en qualité ».
Le ministre Jean-Michel Abimbola avait à ses côtés, à cette cérémonie du lancement de la saison artistique, des membres de son Cabinet et des directeurs techniques du ministère. Entre autres, le directeur du Cabinet, Eric Totah, le conseiller technique à la culture, Florent Couao Zotti, la conseillère technique aux arts, Carole Borna, de même que le directeur général du Fonds des arts et de la culture, Gilbert Déou Malè.
Fortuné SOSSA