‘’Perceptions’’ est l’intitulé de la première exposition du plasticien sénégalo-français Alioune Diagne à Paris. Cette exposition se tient du 29 octobre au 29 novembre 2019 au 80 rue de Turenne 75003 Paris, avec le soutien de We Art Partners.
Créateur du mouvement du figuro-abstro, Alioune Diagne s’en va confirmer ses talents en terre parisienne avec son exposition ‘’Perceptions’’. Ses œuvres allient histoire, philosophie, autobiographie et futurisme. Des figures, essentiellement abstraites, qui développent, comme dans un récit, la réalité des comportements, l’innocence des enfants, ce qu’ils apprennent et ce qu’ils vivent.
Alioune Diagne montre l’Histoire. Il illustre ses ‘’perceptions’’ de l’histoire des peuples du Sud, il peint des histoires de vie et des vies historiquement achalandées avec une liberté de ton et d’encre. Du coup, son œuvre se décline comme des captures d’écran sur sa vie d’Africain empreint d’une dimension pluri-large. Ainsi, l’histoire de l’artiste, son autobiographie n’est rien d’autre que l’histoire de tout un continent, l’histoire d'un conglomérat multiculturel. Comme le souligne Jean-Paul Sartre : « Quand je parle de moi, c’est de vous que je parle. »
C’est ce qui va pousser d’ailleurs Alioune Diagne à initier le mouvement figuro-abstro en 2013 à la suite du décès de son grand-père paternel, maître coranique à qui il est très attaché. La rigueur de l’homme, reproducteur calligraphié du Coran, l’avait beaucoup marqué.
Du coup, le jeune plasticien s’est mis à peindre avec des signes comme pour garder présent à l’esprit son grand père. Il s’approprie ainsi la pratique de ce dernier en l’appliquant à son propre art. D’où le déclic du mouvement Figuro-abstro. Ses émotions se font présentes sur la toile. Il les mêle soigneusement et malicieusement à des sujets très identifiables qui lui tiennent à cœur.
Le figuro-abstro devient ainsi le moyen d’appliquer l’expression d’un sentiment ou d’une pensée inconsciente (donc abstraite) sur une forme figurative porteuse d’un message. Il élimine le détail de l’image figurative car c’est celui qui regarde qui décide de ce qui est et fait le détail.
Fortuné SOSSA