Quelles seront les retombées documentaires que va générer l’exposition panafricaine d’art contemporain ‘’Prête-moi ton rêve’’ ? Brahim Alaoui, le deuxième Commissaire du projet en parle.
L’exposition ‘’Prête-moi ton rêve’’ va aboutir à l’édition d’un document qui fait la synthèse « des réflexions et de la multiplicité des projets accumulés au cours de cette itinérance ». Cette information a été livrée par le Commissaire marocain Brahim Alaoui. Selon lui, le l’exposition contribuera à « enrichir l’histoire de l’art en Afrique ». Il s’agit de donner « la possibilité de réécrire l’histoire à travers le regard des artistes et des Africains ».
A cet effet, souligne Brahim Alaoui, « il sera multiplié les conférences dans chaque pays de l’itinérance » par la contribution intellectuelle de divers experts : artistes, collectionneurs, critiques d’art, galeristes, curateurs, etc. Ainsi, il sera procédé à la collecte d’une bonne moisson d’informations pertinentes et innovantes qui concourront à une meilleure documentation de l’art africain.
Ce travail de commissaire de l’exposition ‘’Prête-moi ton rêve, Brahim Alaoui le fait aux côtés du Commissaire général Yacouba Konaté. Il a témoigné à maintes reprises que c’est Yacouba Konaté qui a été sollicité par la Fondation pour le développement de la culture contemporaine africaine (Fdcca) et qui lui a fait appel pour l’assister sur le projet. Mais le Commissaire Konaté n’a pas fait appel à Brahim Alaoui par hasard.
Historien de l’art, Brahim Alaoui a un parcours professionnel élogieux. Au départ, chercheur au Musée d'Art Moderne de la ville de Paris, il a dirigé ensuite le musée de l'Institut du Monde Arabe dans la même ville. Ce qui lui a permis d’organiser de nombreuses expositions ces vingt dernières années. Aujourd’hui, il se consacre à ‘’Artmus Consulting’’ qu’il a créée dans la capitale française pour aider à la fois le monde arabe et l’Afrique par des conseils en ingénierie culturelle, outre le commissariat d’exposition.
Un palmarès qui prouve bien l’intérêt pour le Commissaire Konaté de se faire assister d’un aussi prestigieux technicien de l’exposition artistique. Ainsi, il lui a fait appel parce qu’ils partagent « beaucoup d’affinités ». Brahim Alaoui dispose d’un impressionnant carnet d’adresses dans le domaine. Du coup, il était nécessaire que les deux experts mettent ensemble leurs carnets d’adresses pour renouer les contacts avec les artistes des différents pays. Ce qui leur a permis de procéder à « une sélection dans un dialogue et une relation humaine avec les artistes », souligne Brahim Alaoui.
Mais, par-dessus tout, l’idée d’exposer les artistes africains les meilleurs rejoignait, à plus d’un titre, les aspirations du commissaire marocain. Car, argumente-t-il : « L’art africain contemporain a une renommée internationale, il a pu s’imposer sur la scène artistique internationale. »
Fortuné SOSSA