Contre les propos diffamatoires de Bobo D, je proteste. C’est de la haine arbitraire contre la corporation des journalistes culturels doublée d’ingratitude.
Je ne comprends pas que sur le forum Sauvons notre culture, l’artiste Bonaventure Donou connu sous le pseudonyme Bobo D, l’administrateur principal, s’autorise à me salir de propos injurieux, calomnieux et diffamatoires. Tout est parti du partage d’un article que j’ai publié sur la séance de travail des acteurs culturels avec le ministre en charge des arts et de la culture.
Quelqu’un sur le forum (je m’interdis de le nommer pour ne pas lui faire de la publicité gratuite) a mis en commentaire à l’article « Mensonge, pur mensonge ». Sa réaction a retenu mon attention tout de suite. Alors pour ne pas engager un débat public, je l’ai joint au téléphone pour lui demander tout gentiment si c’est moi le menteur ou le ministre.
Automatiquement il s’est enflammé : « Irrespectueux, impoli… N’appelez plus jamais ce numéro… » puis il a raccroché. La suite, c’est Bobo D qui vient à la charge avec des termes plus discourtois. Pour lui les journalistes culturels sont des vendus. Il a dit même pire que ça ! C’est triste, venant de lui.
Je le dis parce que l’artiste Bobo D ne saurait apprendre au journaliste culturel son métier. Je le dis parce que s’il n’y a pas de journaliste culturel ici et ailleurs, les œuvres artistiques de Bobo D ne bénéficieraient même pas d’une modeste audience. Je le dis surtout parce que je fais partie des journalistes culturels de ce pays qui ont consenti des sacrifices pour la promotion des œuvres de Bobo D.
Je voudrais que Bobo D dise publiquement à quelle occasion je lui ai demandé de l’argent pour écrire un article. Je voudrais que Bobo D dise à quel moment, moi, j’ai bénéficié d’un financement du Fac. Qu’il soit honnête ! Encore que le journaliste culturel est aussi un acteur culturel et qu’il est en droit de solliciter l’appui du Fonds. Ce qu’il ignore certainement.
La séance convoquée par le ministre était une aubaine pour que les acteurs culturels expriment à l’autorité leurs mécontentements, s’ils en ont réellement. C’était une occasion en or pour qu’ils se vident. Mais cela n’a pas été le cas. Je n’ai vu dans la salle aucun artiste dire au ministre « nous ne sommes pas d’accord avec les réformes ou la réforme du Fonds des arts et de la culture ». Même les artistes résidant à l’étranger pouvaient essayer d’intervenir ou faire des apports depuis leurs lieux de résidence. Cela est possible aujourd’hui.
Ce que j’apprécie tout juste, certains acteurs ont posé des questions pertinentes. Mais à part cela, la plupart ont gobé tout ce que le ministre a dit. Alors pourquoi s’en prendre maintenant à moi qui n’ai fait que publier un article factuel sur l’événement ?
Le Bénin reste et demeure un Etat de droit et quand on n’est pas d’accord, on l’exprime dans les règles de l’art. Ce n’est pas en cachette sur des réseaux sociaux qu’on se chuchote des choses jusqu’à prendre des gens honnêtes pour des boucs émissaires.
J’aurais applaudi à grands cris si les artistes supposés protestataires avaient rendu public un communiqué de presse ou organisé une conférence. Je l’aurais même relayé sans aucun complexe.
Dans le secteur des médias, quand nous ne sommes pas d’accord par rapport à une décision officielle, nous l’exprimons dans les minutes ou les heures qui suivent immédiatement et dans les formes appropriées.
Fortuné SOSSA