Trop de viols de mineures dans le département de l’Atlantique. La situation est alarmante et interpelle les autorités à divers niveaux. Les enfants, par la voix de Roxane Akotomè, l’ont fait savoir au préfet Jean-Claude Codjia, à travers un plaidoyer très émouvant, le 26 novembre 2021 à Allada.
« En août 2021, le département de l’Atlantique a enregistré cinquante-cinq (55) cas de viol dont vingt-cinq (25) dans la commune d’Abomey-Calavi seule. » Ces chiffres sont de sources très officielles parce que rapportés par le préfet du département en personne. Les viols et autres formes d’abus sexuels constitution un grand problème de société qui porte gravement atteinte aux droits des enfants dans l’Atlantique.
Roxane Akotomè en a fait le principal motif de son plaidoyer au nom des enfants du département. Pour elle, le harcèlement et les violences sexuelles détruisent la vie des victimes. A cet effet, elle recommande que force reste à la loi et que le préfet mette en place un mécanisme pour décourager « les règlements à l’amiable dans les familles ». Elle recommande également, pour la dignité des victimes, de ne plus les soigner dans des salles d’hospitalisations communes. Mieux, elle souhaite que « une prise en charge totale, immédiate et systématique soit accessible aux victimes de manière discrète ».
Mais Roxane ne s’arrête pas là dans son plaidoyer : « Que les unités spécialisées, mobiles, composées de psychologues, de médecins spécialisées dans les cas de viol s’investissent dans des cas de prévention et de prise en charge et que toutes les instituions ayant pour cible les enfants et les filles soient amenées à se doter puis rendre opérationnelle la politique de sauvegarde des enfants et des jeunes. »
S’agissant de Judith Dognon, représentant les jeunes, son plaidoyer est focalisé sur le problème du chômage des jeunes et de scolarisation des enfants. Alors, elle demande au préfet Jean-Claude Codjia, avec un immense respect, d’œuvrer à l’entrepreneuriat agricole des jeunes et l’agrobusiness dans le département de l’Atlantique. Elle a plaidé également pour qu’aucun enfant ne soit encore retenu dans des hôpitaux, pour faute de moyens des parents. Elle recommande la prise « des arrêtés pour amener les mairies à avoir des lignes budgétaires pour ce problème. »
Favorable à toutes ces doléances mais surtout conscient des problèmes soulevés, le préfet Jean-Claude Codjia assure que depuis 2016, l’État central et ses services décentralisés s’affairent, pour que le respect des droits des enfants et des jeunes soit une réalité. Alors il prend la ferme résolution qu’il ne ménagera aucun effort, pour des solutions efficaces, efficientes et durables.
Fortuné SOSSA