Miracle Océni, 14 ans, maire enfant et Barikiss Yessoufou, 20 ans, U-reporter, ont impressionnées le préfet du Borgou par leurs préoccupations de la situation inquiétante que vivent bon nombre d’enfants et de jeunes dans le département. Recevant favorablement leurs plaidoyers, le préfet Djibril Mama Cissé rassure.
Avec à leur côté le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), ce 23 novembre à la préfecture de Parakou, Miracle Océni et Barikiss Yessoufou n’ont point hésité à dérouler, au commandeur du département du Borgou, la liste succincte des difficultés que vivent une grande majorité des enfants et jeunes de la région.
Au nom de ces derniers, elles plaident respectivement pour la fin des phénomènes comme l’envoi des enfants en apprentissage avant l’âge de quatorze ans, l’exploitation de certains dans des carrières de sable, la mendicité d’autres, le viol sur des mineures et jeunes filles, les cas de grossesses non désirées, le manque de bonnes informations pour la jeunesse, la démission de certains parents dans l’éducation de leurs progénitures, l’absence de dialogue entre les enfants, jeunes et leurs parents, entre les autorités et leurs administrés, etc.
Reconnaissant les efforts non moins louables que déploie le préfet sur le terrain, efforts malgré lesquels beaucoup restent à faire, les deux relais du département recommandent à Djibril Mama Cissé d’intensifier ses actions dans la création des centres ludiques, de rééducation et de réinsertion socioprofessionnelles, des services de santé sexuelles et reproductives accessibles aux adolescents et jeunes, d’espaces conviviaux de dialogues, d’apprentissages et de partages d’expériences sur la santé sexuelle, de centres de formations professionnelles et entrepreneuriales. Elles préconisent également l’association des jeunes aux prises de décisions sur des sujets qui touchent relatifs à leur classe sociale...
Après avoir écouté religieusement Miracle Océni et Barikiss Yessoufou, le préfet Djibril Mama Cissé prend l’engagement de mettre fin à la saignée. Il rassure : « Les efforts vont se poursuivre pour que toutes les vos préoccupations trouvent de réponses. » Et il milite déjà pour la création dans un cours délai d’un cadre de dialogue entre les structures déconcentrées du département et entre les personnes adultes et les jeunes. Il va jusqu’à dire : « Mon engagement à vos côtés reste entier et total. »
« Les droits de l’enfant, illustre le préfet, est avant tout au niveau de la cellule familiale. » Raison pour laquelle, il entend investir sur la sensibilisation des parents pour leur faire comprendre la nécessité de garantir à tous les enfants la jouissance de leurs droits.
Initié par Unicef Bénin, les plaidoyers des enfants et des jeunes vise à faire comprendre aux parents et autorités le respect obligatoire et surtout la promotion et la défense des droits et enfants et, l’encadrement des jeunes dans leurs orientations afin qu’ils ne sombrent pas dans des déviances souvent fatales pour leur avenir.
Ainsi, ces plaidoyers se tiennent dans le cadre de la commémoration du trente-deuxième anniversaire de la Convention relative aux droits des enfants, mais également dans le cadre de la célébration des soixante-quinze ans d’existence de l’Unicef.
Fortuné SOSSA