La Conférence épiscopale du Bénin est foncièrement contre l’idée de légaliser l’avortement au Bénin. Elle l’a fait savoir par la voix de Monseigneur Cyrille Eugène Houndékon, évêque d’Abomey et porte-parole de la Conférence.
Un projet de loi est sur la table des députés actuellement. Il porte sur la modification de la loi n° 2003-04 du 03 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction. Ce projet en fait vise à légaliser l’avortement en République du Bénin. Face à cette décision qu’ils jugent « grave », les évêques du Bénin ont tenu à rappeler aux décideurs du pays de s’en tenir au « respect du caractère sacré et inviolable de la vie, surtout de l’innocent ».
Ils ont exprimé leur indignation lors d’une conférence de presse, animée par Monseigneur Cyrille Eugène Houndékon, mercredi 20 octobre 2021 à Cotonou. Monseigneur lors de cette rencontre avec les médias a expliqué que nul n’a le droit de mettre fin à une vie humaine. Car, quand il y a grossesse, il y a la vie. Ainsi, « l’avortement est un acte inhumain qui détruit la vie du fœtus mais aussi celle de la mère à plusieurs égards. »
Pour ce faire, les évêques du Bénin suggèrent aux gouvernants de recourir à des alternatives « des alternatives sûres et fiables pour remédier aux maux » qu’ils entendent solutionner par la législation de l’avortement. Spécialement aux députés, ils recommandent, « au nom de notre humanité, au nom des petits innocents, de puiser dans les valeurs culturelles, morales et spirituelles du peuple » qu’ils représentent, « les ressources nécessaires pour dire un nom catégorique à la culture de la mort ».
Fortuné SOSSA