Ouverte le lundi 19 août, la première session criminelle au Tribunal de Première Instance de Deuxième Classe d’Aplahoué a pris fin le mercredi 04 septembre dernier. Ladite session s’est tenue conformément aux nouvelles dispositions légales dans le ressort de la Cour d’Appel d’Abomey.
Au total, treize (13) dossiers de crimes divers ont meublé cette première session criminelle au tribunal d’Aplahoué. Selon le point de presse animé par le procureur de la République Fidèle Iko Afé, « les faits soumis aux différentes formations de jugement sont relatifs aux crimes de coups mortels, de meurtre, de parricide et d’assassinat ; mais les plus prégnants sont ceux de viol qui ont occupé une bonne partie du plateau ».
Ainsi, les juges ont eu à se prononcer sur « l’ensemble des treize (13) dossiers portés au rôle en rendant des décisions qui leur ont paru justes et correctes dans le secret de leurs délibérations », souligne le procureur de la République près le tribunal. Ces décisions se présentent de trois ordres.
D’abord, on note une décision de prescription de l’action publique à l’encontre d’un accusé décédé d’une crise liée à une affection tuberculeuse juste avant sa comparution devant le tribunal. Ensuite, une décision d’acquittement au bénéfice du doute pour un accusé de viol. Puis, enfin, onze (11) décisions de condamnation à diverses peines de réclusion criminelle.
« Dans ce denier groupe, précise le procureur Iko Afé, la peine de condamnation la moins élevée est de six (06) années de réclusion criminelle pour des faits de viol et celle la plus élevée est la condamnation à vingt (20) années de réclusion criminelle pour des faits de parricide. »
Au cours des assises, les juges ont fait montre d’une indépendance avérée vis-à-vis de l’accusation dont « le rôle est d’obtenir des peines dites exemplaires en vue de faire reculer les faits dont la gravité a ébranlé l’opinion publique et suscité l’émoi au sein de la population ».
Du coup, il se dégage quelques leçons de cette session criminelle qui, pour le procureur, « bien sues, maîtrisées et rendues par les corrections nécessaires qui s’imposent seront de nature à rendre encore plus performant le système judiciaire en général ». Il renchérit :
« Ainsi la principale leçon à tirer est la nécessité d’une bonne formation de tous les acteurs de terrain de la chaîne pénale. » Ces acteurs que sont : les officiers de police judiciaire, les auxiliaires de justice du domaine médical dont « la promptitude et la réactivité doivent être éveillées », les experts psychiatres et psychologues « qui doivent agir professionnellement dans des temps voisins à la commission de certaines infractions ».
Fortuné SOSSA