La neuvième affaire inscrite au rôle de la première session de l’année 2019 du tribunal de première instance de deuxième classe d’Aplahoué a enregistré ce jeudi la présence à la barre du nommé N’dokpo Djimahloué, conducteur de taxi moto de nationalité béninoise né vers 1993 à Aplahoué et résidant dans la même commune au moment des faits a été déclaré coupable de crime de viol sur la personne de B. A.
Suite à la décision du tribunal présidé par le magistrat Antoine Houézé, l’accusé N’dokpo Djimahloué regagne le milieu carcéral pour éponger le reste de sa peine puisqu’il a été condamné à sept années de réclusion criminelle alors qu’il y séjournait depuis le 19 septembre 2013.
Pour rappel, les faits remontent au dimanche 15 septembre 2013.
En effet, ce jour aux environs de 21 heures N’dokpo Djimahloué, taxi-motocycliste assurant le transport de la mineure B. A, en direction de Lokogba dans la commune d’Aplahoué, marque un arrêt sur le trajet, non loin du lieu de destination de sa cliente, sous prétexte de vouloir uriner. Après être descendu de la moto, il a tiré la victime dans la brousse sous un oranger malgré la vive réaction de celle-ci qui le repoussait, l’a maîtrisé en la projetant sur les herbes, a déchiré ses sous-vêtements et lui a imposé des rapports sexuels. Il prendra la fuite en abandonnant sur les lieux sa moto de marque Sanya 125 couleur rouge quand alertée par les cris de détresse de la victime qu’il ne parvient pas à étouffer au cours de son forfait, une personne venue à la rescousse, le surprend.
A la barre du tribunal ce jeudi, N’dokpo Djimahloué a collaboré avec le tribunal en exposant dans les détails l’essentiel des faits pour lesquels il est poursuivi et a demandé la clémence du tribunal pour sa libération.
Ecoutée aussi à la barre, la victime plus ou moins apaisée a plaidé la clémence du tribunal pour la libération de l’accusé vu qu’elle s’est déjà mariée et les frais liés aux soins reçus avaient déjà été remboursés par la famille du violeur.
Le Ministère Public, représenté par le magistrat Florent Gnansomon tout en rappelant sur la base de certains éléments contenus dans le dossier que les faits reprochés à l’accusé sont bel et bien établis, a demandé aux juges constituant le tribunal, de retenir N’dokpo Djimahloué dans les liens de l’accusation de viol en tenant compte de l’enquête de voisinage et le bulletin n°1 de l’extrait du casier judiciaire qui sont favorables à l’accusé aussi bien que de sa franche collaboration à la barre du tribunal d’audience et le condamner à douze (12) ans de réclusion criminelle.
La victime ne s’étant pas constituée partie civile, le Ministère Public a invité le tribunal à réserver ses intérêts.
La défense de l’accusé assurée par maître Rufin Tchiakpè avocat au barreau du Bénin, commis d’office par le bâtonnier pour assister N’dokpo Djimahloué, vu que son client a reconnu les faits mis à sa charge, a, dans son rôle d’avocat-conseil, supplié le tribunal à prendre en compte le jeune âge de son client au moment des faits, à ne pas le traiter comme un adulte, à prendre en considération le prix qu’il a déjà payé pour son acte et lui donner une nouvelle chance pour commencer une nouvelle vie avec ses faiblesses car, orphelin de père et de mère.
Après un temps relativement court passé en délibération, le tribunal, à la reprise, a rendu son verdict. N’dokpo Djimahloué a été déclaré coupable d’acte de pénétration par le sexe d’autrui sur la personne de B.A, et condamné à 07 années de réclusion criminelle. L’accusé, ayant déjà passé pratiquement six (06) ans, retourne donc en détention pour purger les douze (12) mois restants.
Le tribunal qui a connu de la neuvième affaire est composée de président, Antoine Houézé, des assesseurs : Jocelyn Gbaguidi, Bienvenu Sohou, Gédéon Adjiboyé et Thierry Ahovè.
La plume est tenue par le greffier en chef maître Alain Kakpo et le Ministère Public représenté par le magistrat Florent Gnansomon.
Aplahoué, 29 Août 2019