Nombreux sont-ils les élèves de la première décennie du Collège d’enseignement général Sainte Rita de Cotonou. Modèles de réussite en organisation, enthousiastes, solidaires, ils méritent des lauriers-roses.
Je viens porter, ici et maintenant, un toast aux anciens élèves du Ceg Sainte Rita, les premiers à occuper les bancs du collège. En leur honneur, je soulève mon verre, celui de ma candide plume pour les célébrer. Un hommage sincère à ceux-là qui ont laissé leurs empreintes dans l’établissement au cours de sa première décennie.
Ils sont nombreux, bien nombreux, ces ex-apprenants du Ceg Sainte Rita ouvert à la rentrée scolaire 1971-1972. A l’époque, on parlait de Cours secondaire (Cs), ensuite de Collège d’enseignement moyen général (Cemg) avant qu’on en arrive avec l’avènement du Renouveau démocratique à la dénomination Collège d’enseignement général (Ceg).
Bien nombreux sont-ils encore en vie. C’est une grâce. Des professions prestigieuses, beaucoup en ont exercé. Il me plait de nommer quelques uns. Fernande Houngbédji et Abdou Raouf Radji, diplomates, Urbain Flatin, magistrat, Constant Houndénou, professeur d’université, Junior Assilamèhou et Saturnin Assèssou, fonctionnaires de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Bceao)…
Dans leurs rangs, il y a eu d’autres banquiers comme Christophe Aguessy et Florent Dossou, des inspecteurs de l’enseignement secondaire tels que Raïmi Idjaton et Maurice Podanho, des navigateurs comme Isidore Ogan, des inspecteurs vérificateurs de contrôle des finances comme Athanase Hounkpè, des ingénieurs de Bâtiments et travaux publics (Btp) dont Jean-Baptiste Adahè.
La promotion a accouché également d’un nombre impressionnant d’enseignants du primaire et du secondaire. A la liste s’ajoutent des commissaires de police, des sous officiers supérieurs et officiers supérieurs comme le Général Étienne Adossou.
Je n’oublie pas ceux qui ont été des fonctionnaires internationaux. Parmi eux, Raoul Koty, Sylvain Dégbé, Camille Attignon et Symphorien Agbessadji. Puis, les nombreux résidants en Europe dont Blaise Gbeffa, Irénée Assogba, Jérôme Mignan, Ganiyou Maliki, Godfroy Kakanakou, Prosper Houédanou, Lucien Koty…
Je n’occulte pas, non plus, ceux qui ont occupé des fonctions politiques et certains qui en occupent encore. Je veux nommer le député Janvier Yahouédéou, président du groupe Master Soft et promoteur de radio Planète.
Puis, l’honorable Honoré Aguiar, l’un des premiers élèves à siéger à l’Assemblée nationale révolutionnaire (Anr) en 1980, suite à des primaires successives du collège jusqu’au niveau départemental en passant par la commune et le district pour la sélection des candidats devant se présenter aux élections législatives de novembre 1979.
L’Anr, à l’époque organe suprême du pouvoir d’Etat, regroupant toutes les catégories socioprofessionnelles, offrait des places aux élèves et étudiants, représentants les coopératives scolaire et universitaire.
C’est ainsi qu’Honoré Aguiar, alors élève en classe de Première, va tirer son épingle du jeu fasse à des candidats d’autres collèges comme Philippe N’Seck du lycée technique Coulibaly, Magloire Agbalè du Cemg Dantokpa, Dieudonné Danhoun du Cemg Gbégamey, Prince Alédji du Cemg Ouidah, Mensah de l’Institut national médico-social (Inmes), etc.
Le 14 mai 2022, les anciens élèves du Ceg Sainte Rita se sont retrouvés dans l’enceinte du collège pour des retrouvailles festives, entrant dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’établissement. A cette occasion, les séniors étaient plus nombreux que ceux des autres promotions décennales. En outre, ils ont eu à marquer d’un sceau légendaire leur participation.
Le comité d’organisation de cette première promotion décennale a mis soigneusement les petits plats dans les grands. Il est composé de Christophe Gogan, Honoré Aguiar, Maurice Podanho, Pierre Chaffa, Abdou Raouf Radji, Marie Monique Dégbé et Jeanne Irène Ayivi.
Un communiqué que le comité a rendu public fait constater que leur participation physique à la journée des retrouvailles a été d’un taux de « 83,60% des inscrits » dans leur rang. Du coup, le communiqué poursuit : « Ce taux très élevé, constitue la première source de satisfaction et du succès de notre pique nique. L'autre source de satisfaction, c'est l'ambiance des retrouvailles, l'exécution du programme, la variété des mets, la musique à gogo, vraiment, personne n'a eu le temps de s'ennuyer. »
Fortuné SOSSA